La table alsacienne

Par le 11 juillet 2014

Dans le monde du goût, la vérité est personnelle, mais qui n’a pas entendu parler d’une divine choucroute, d’un inégalable foie gras en brioche, d’une grandiose matelote à l’alsacienne, sans parler d’un coq à la bière, d’un munster en robe des champs et, pour finir, d’un soufflé au kirsch.

L’Alsace a su tirer de sa terre généreuse une variété infinie de plats dont certains n’ont jamais dépassé le stade de la fabrication familiale. On peut parler de l’Alsace comme d’une exception. L’histoire ne cesse de témoigner de sa richesse.

L’Alsace, carrefour marchand depuis l’antiquité est une voie de passage du Nord au Sud entre l’Italie et les Pays-Bas, et d’Est en Ouest, entre la France et l’Allemagne. Nantis de tels atouts, les produits alsaciens et les mets qui en découlent ont une forte originalité et sont riches en saveurs.

Très tôt ses habitants ont su accommoder les productions, qu’elles proviennent de la plaine avec son houblon, des collines avec ses raisins, ou de la montagne avec ses baies. La table est toujours heureuse en Alsace. De son inimitable choucroute à son noble Kugelhopf, de sa soupe à la bière à son unique bäkeofe (plat du boulanger), l’alsacien, solide mangeur, n’est pas en reste sur les douceurs.

Mets rustiques ou raffinés, ils perpétuent la tradition.

La pâtisserie alsacienne est en constante évolution, la créativité de ses auteurs est sans limites. Dans chaque contrée nouvelle : Sungdau, Ried, Outre-forêt, se poursuivent les mythes et naissent les innovations. Les terroirs des collines sous-vosgiennes constituent la région la plus pittoresque de l’Alsace. Jouissant d’un climat exceptionnel, elle abrite les vignobles ou des villages tels que Guebwiller, Rouffach, Riquewihr, Dambach, Barr… lesquels ont donné leur nom à de célèbres crus. Ces derniers, avec la bière et les eaux-de-vie blanches sont souvent les ingrédients indispensables aux desserts où la tradition rivalise avec l’innovation.